Maladie cœliaque : vivre sans gluten, oui, mais bien accompagné

16 Mai 2025

Maladie cœliaque : vivre sans gluten, oui, mais bien accompagné

Chaque année, le 16 mai, la Journée mondiale de la maladie cœliaque permet de sensibiliser à cette maladie chronique encore trop souvent méconnue. En France, environ 1 % de la population en est atteinte… mais de nombreux cas restent non diagnostiqués. Et pourtant, un seul traitement existe à ce jour : une exclusion totale et stricte du gluten.

Mais qu’est-ce que cela implique au quotidien ? Et surtout, en quoi le diététicien est-il un acteur essentiel pour accompagner les personnes touchées par cette pathologie ?

Une maladie auto-immune complexe

La maladie cœliaque n’est ni une allergie ni une simple intolérance. C’est une maladie auto-immune déclenchée par l’ingestion de gluten (une protéine présente dans le blé, l’orge, le seigle…). Lorsque la personne cœliaque consomme du gluten, son système immunitaire réagit en attaquant la muqueuse de l’intestin grêle, entraînant une inflammation chronique et des troubles digestifs… mais aussi parfois des symptômes invisibles : fatigue, douleurs articulaires, retard de croissance chez l’enfant, anémie…

La gravité ? Même de très petites quantités de gluten, ingérées de manière répétée, peuvent provoquer des lésions intestinales.

Un changement alimentaire… de toute une vie

Le traitement repose exclusivement sur un régime strict sans gluten, à vie. Cela signifie :

  • Supprimer tous les produits contenant du blé, seigle, orge, et souvent l’avoine non certifiée.
  • Éviter les contaminations croisées (ustensiles, plans de travail, appareils de cuisson…).
  • Apprendre à lire les étiquettes, à repérer les sources cachées de gluten dans les aliments transformés, les médicaments, les sauces…

Un véritable bouleversement au quotidien, souvent source de stress, de frustration ou d’exclusion sociale.

Le rôle central du diététicien

Le diététicien peut-être là pour guider, rassurer et accompagner les patients dans ce parcours parfois difficile :

  • Il aide à identifier les aliments à risque et à repérer ceux qui sont naturellement sans gluten.
  • Il construit avec la personne des repas équilibrés, évitant les carences en fibres, fer, calcium, vitamine B12…
  • Il redonne du plaisir à manger : découverte de nouvelles recettes, cuisine maison, astuces pour varier les menus.
  • Il apporte un soutien moral et éducatif, que ce soit à un enfant, à un adulte, ou à une famille tout entière.

En somme, il permet à la personne de retrouver autonomie, confiance et sécurité alimentaire.

Une alimentation thérapeutique… et inclusive

En cette journée du 16 mai, rappelons que l’alimentation peut être un véritable outil thérapeutique, et que personne ne devrait se sentir seul face à la maladie. Grâce à un accompagnement personnalisé, adapté, et bienveillant, il est tout à fait possible de vivre pleinement, même sans gluten.